La CCI de Lyon, un grand mystère et un gang sanguinaire sans foi ni loi ?

Tract diffusé le samedi 5 avril 2025 au public de « Quais du polar » dans le cadre de la « campagne contre la CCI de Lyon et son monde »

Bienvenue aux lectrices et lecteurs de polars. Bienvenue à celles et ceux qui apprécient crimes, meurtres, magouilles, trafics et « True crimes »… en fiction.

Bienvenue à celles et ceux qui estiment que le roman policier se doit de dénoncer les pratiques illégales, les corrompus, les injustices créées et couvertes par les puissants. Ce tract est pour vous.

Suivez la route sanglante du syndicat du crime « CCI de Lyon »

Pendant que vous faites la queue nous allons vous dévoiler les grands mystères, le gang sanguinaire et le complot contre les libertés lovés au sein de sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon Métropole, Saint Étienne et Roanne (CCI). Nous profitons aussi de la venue de la Poulice Nationale et d’Interpol au salon pour complexifier la toile d’araignée que tisse la CCI dans l’ombre (Brrr).

CCI et cluster EDEN : le paradis pour eux, l’enfer pour les autres !

La CCI est propriétaire du Palais de la Bourse qui accueille « Quais du polar ».

Elle y a créé (et finance) – à la demande des militaires – le  cluster EDEN , lobby à l’exportation des PME régionales de l’armement. Leur slogan est « chasser en meute, des contrats à l’export ».

Régulièrement, des entreprises du cluster sont épinglées pour avoir vendu du matériel militaire à des régimes autoritaires et/ou en violation d’embargos. Quelques exemples :

Nobel Sport (Anneyron) : vente illégale de munitions aux forces ivoiriennes coupables de massacres de civils à Abidjan. Quant à sa société sœur, Cheddite, ses cartouches de chasse ont été tirées par milliers en 2022 en Iran sur les manifestations du mouvement « Femme, Vie, Liberté »,

Metravib Défense (Limonest) équipe les blindés Émiratis utilisés par les criminels de guerre des FSR dans la terrible guerre civile qui ravage le Soudan depuis deux ans (150 000 civils tués, viols d’enfants, 11 millions de réfugiés),

PGM Précision  (Poisy, Hte-SAvoie): a vendu ses fusils de sniper à l’armée israélienne. Ils ont aussi été récemment utilisés en 2024 par le GIGN dans la répression et l’assassinat des Kanaks en lutte,

Verney-Carron-Lebel (Saint-Étienne) : l’inventeur du flash-ball (arme de mutilation massive) a fait fort au Sénégal avec son « lanceur de grenade 56 », utilisé dans la répression sanglante de l’opposition (23 morts en 2023),

Elistair (Dardilly) : en violation de l’embargo de 2014 a vendu des drones aux services russes (enquêtes du Progrès du 24/02 2025 et de BFM Lyon du 25/03/2025). Son PDG est vice-président du cluster. La CCI sait reconnaître les vrais battants !

Nicomatic (Bons-En-Chablais, Haute-Savoie) : exportations massives de matériel électronique vers la Russie en passant par la Chine…

Nouvelle récente, le cluster vient de rejoindre le nouveau « Hub des sécurités » créé par la CCI à Écully.

Le  Hub des sécurités  : généralisation de la surveillance et du flicage public/privé

La CCI développe à Écully – dans les anciens locaux de l’EM Lyon qui lui appartient – son « Hub des sécurités ». Cette « Silicon Valley de la sécurité » alliera recherche publique, formation et production pour les militaires, la police, la sécurité privée. I. A, reconnaissance faciale, espionnage généralisé, un stand de tir et milices privées seront là au nom de la « sécurité globale ». Le centre de formation de la police scientifique s’y est installé. Il sera bien entouré avec l’école des commissaires de police et celle de la police scientifique.

Ce projet n’a qu’un but : faire des profits en utilisant les peurs issues des crises existantes (sociales, sanitaires, politiques, écologiques et internationales…) en prétendant les combattre et ce, sur fonds publics. Fournir à ces entreprises et États encore plus de moyens de surveillance et d’agression ne répond pas aux problèmes, mais les aggrave partout en détruisant la planète et ses habitants.

Une opération de « blue washing » pour la Poulice

On a rarement vu autant de bleu à « Quais du polar ». La Poulice y est partout (et, justice nulle part ?) spécialement pour causer de « Faire société ou se défier : des liens entre le peuple, sa police et sa justice » Un beau sujet pour le porte-parole de la Poulice à qui nous rappelons la répression féroce des Gilets Jaunes (plus de 10 000 arrestations, 2000 procès bâclés, des milliers de blessés et de mutilés) avec des armes de guerre ; le doublement du nombre de personnes tuées par la police sous Macron par rapport à Sarkozy (source Flagrant Déni) ; la mansuétude des procureurs qui abandonnent les poursuites dans les trois quart des plaintes pour violence policières… et ses liens avec le syndicat d’extrême-droite Alliance qui considérait en 2021 que « le problème de la police, c’est la justice ». ; Sans oublier, l’utilisation en toute illégalité par ses services depuis 2015 du logiciel de vidéo-surveillance augmentée (VSA) et reconnaissance faciale de la société israélienne Briefcam.

Question : que vont faire police, gendarmerie et services de sécurité privés des outils de surveillance, de traque et d’espionnage mis au point par les entreprises du cluster EDEN et du Hub des sécurités ?

Oui, le peuple semble avoir quelques raisons de « se défier » de « sa police et de sa justice ».

Interpol, toujours sous influences douteuses

Beau geste de la part d’Interpol qui tente de redonner une identité à des femmes assassinées. Mais les prouesses technologiques ne doivent pas cacher la réalité : Interpol est sous influence. Aux partenariats douteux avec la corrompue FIFA, les multinationales du tabac et de la pharmacie, s’ajoutent son actuel président, le général Al-Raisi. Des plaintes ont été déposées contre lui en Turquie et en France (2022 et 2023) pour des activités d’espionnage ayant provoqué arrestations et tortures d’opposants. Mais les Émirats ont du fric et nous achètent beaucoup d’armes. Et au fait, ce logiciel d’Interpol ne pourrait-il pas être détourné pour d’autre usages moins respectables ? Et, quels sont les autres logiciels dont Interpol ne parle pas ? Par exemple ceux qui gèrent les « fiches rouges » qui ont servi à Al-Raisi à réprimer et torturer les opposants émiratis.

Refermer le dossier d’enquête ou l’ouvrir en grand ?

Voici la fin de cette enquête que – nous l’espérons – vous avez trouvé aussi palpitante que sombre.

Vous aimez le noir (dans une tasse ou à l’écran)  mais pas la noirceur du monde que fabrique la CCI ici et ailleurs, avec ses entreprises de mort et de surveillance pour qui la seule patrie c’est le profit ?

À vous de jouer !

Informez-vous avec l’Observatoire des Armements et sa note fondatrice « La guerre se fabrique près de chez nous » (www.obsarm.info) et le blog de la CRAAM et sa célèbre brochure « Lyon, capitale européenne de militaro-sécuritaire ? »

Parlez-en à vos amis et amies, dans votre syndicat, votre association, au café et en pique-nique. Tout ce qui se passe ici est tout sauf anodin et nourrit les guerres et répressions du présent et du futur. Vendre des armes, ce n’est pas vendre des carottes.

Vous pouvez écrire ou téléphoner à la CCI de Lyon pour exprimer votre refus de à cette machine à détruire les libertés individuelles et collectives qu’est le Hub des sécurités et les massacres et violations des droits humains, armés par les entreprises du cluster EDEN.

CCI de Lyon Palais du Commerce, 21 rue de la République – 69002 LYON Cedex 2 – Tél : 04 72 40 58 58 et demandez à parler au président de la CCI, Philippe Valentin ou au directeur du « Hub des sécurités », le général à la retraite Gilles Darricau.

La guerre et la répression se fabriquent près de chez nous, refusons d’être complices !

Coordination Régionale Anti Armement et Militarisme (CRAAM)

Contact craam@riseup.net