Il faut prendre une vue d’ensemble pour se rendre compte à quel point le projet de société de Macron, Gassilloud et leurs amis est fantastique : leur réforme des retraites nous force à travailler plus longtemps, et les réformes du chômage et du RSA détricotent le peu de sécurité qui reste aux plus démunis pour mieux leur imposer des boulots sous-payés (« RSA conditionné »). L’hôpital public, qui permettrait au moins de subir ce régime à travail forcé dans une bonne santé relative, n’en finit plus de se faire dézinguer au profit des cliniques privées. Travailler plus pour raquer plus, comme qui dirait.
En parallèle, Macron et ses troupes ont annoncé notre entrée dans « l’économie de guerre » : hausse des budgets sécuritaires – 15 milliards pour « réarmer le ministère de l’intérieur » (loi LOPMI), alors que 12 Milliards sont économisés sur les retraites –, développement de l’industrie française de l’armement, qui n’existe que grâce à l’exportation en toute opacité de matériel militaire dans les régimes les plus autoritaires et corrompus, hausse de 33 % des budgets de l’armée. Et n’oublions pas le Service National Universel pour embrigader les esprits, ainsi que la loi séparatisme pour faire taire les voix discordantes. Thomas Gassilloud, président de la Commission de la Défense Nationale, est un des principaux avocats de la Loi de Programmation Militaire et de ce projet de société.
Une vie radieuse, donc. Mais que serait-elle sans le cadre paradisiaque que vous propose Thomas Gassilloud et ses amis de Renaissance ? De la loi ASAP qui démantèle le droit de l’environnement et facilite l’implantation de sites industriels, au vote pour le retour des néonicotinoïdes, Thomas Gassilloud a montré par des actes forts son amour pour une certaine écologie – celle des industriels, du marché et des néolibéraux.
Voilà donc le projet de société défendu par Thomas Gassilloud. Admettons qu’il est démocratique : entre mourir au boulot ou mourir sous les drapeaux, le choix vous appartient.
La Brigade des Amateurs de Casseroles, et autres antimilitaristes convaincus