Rappel
La CRAAM a organisé en novembre 2024 une tournée régionale avec le collectif Stop Mines 03 pour dénoncer l’extractivisme et le techno-solutionnisme à l’œuvre derrière les beaux discours des industriels et de l’État.
Un camarade du site BHT en a fait un compte-rendu que nous reprenons en l’adaptant. Qu’il en soit remercié.
Des représentants de l’association Stop mines 03 luttant contre l’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier et une personne qui lutte contre l’ouverture d’une mine de lithium située à Covas do Barroso au nord-est du Portugal ont participé à cet info tour. Les étapes ont été Marseille, Lyon,Grenoble et Saint-Étienne.
Marseille
Dans un local autogéré de Marseille (DAR), nous avons présenté nos luttes l’après-midi en trois temps : présentation des luttes et organisations de celles-ci, suivi de deux ateliers, l’un sur une coordination à l’international et l’autre sur l’opportunité de ces mines, puis restitution des différents ateliers.
Après une rapide présentation des luttes, l’organisation de celles-ci fût mise en avant. En effet ces deux luttes locales, bien qu’organisées différemment ont un objectif commun, garder une autonomie dans la prise de décisions. Pour le Portugal, selon son histoire, les terres communales existent encore et sont la propriété des villageois et représentent, à Covas do barroso, environ 800 hectares, les décisions sont
prises collectivement. Pour stop mines 03, l’association est de forme collégiale, les décisions sont prises en assemblées générales. Nous partons du local tout en prenant en compte son implication dans la globalité de la société capitaliste. Ce qui implique, le nécessaire lien entre d’autres luttes, contre l’extractivisme, le numérique, la surveillance des populations, l’armement, le nucléaire et tout ce qui participe à notre exploitation.
À l’international, ce qui est fait ce jour, ce sont des liens entre différents projets de mines de lithium, au Portugal, en Serbie et en France. Une action coordonnée a eu lieu le 18 août 2024, ont participé des collectifs du Portugal, de la Serbie, de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche, d’Argentine, la Suède n’a pu y participer. Cette action bien que symbolique, selon les forces disponibles, est un début. Les moyens ainsi que le choix de l’action ont été laissés aux possibilités de chaque collectif en toute autonomie. Nous sommes en contact avec l’association lyonnaise « Génération lumière » qui est impliquée au Congo (RDC) où 60% des minerais, terres rares extraits de par le monde viennent de ce pays, où les hydrocarbures et l’uranium n’y sont pas absents.
Un repas et un concert ont terminé la journée.
Environ 80 personnes étaient présentes l’après-midi, ET, chose assez rare pour être relevée, le concert n’a pas drainé plus de monde que pour les débats et où la présence de personnes non habituées au lieu étaient présentes. Des propositions d’un info tour à venir, nous a été faites, pour les Cévennes, Toulouse, l’Ariège, Poitiers et Caen. Un entretien s’est tenu pour le Bulletin Antinucléaire D’Anarchistes Boum
(BADABOUM) devant permettre l’écriture d’un article sur l’extractivisme.
Lyon, Grenoble et Saint Étienne
Ces trois réunions étaient organisées selon les lieux par la Coordination Régionale Anti Armements et Militarisme (CRAAM) Grenoble, Lyon et Saint-Étienne, Stop Micro (Grenoble), Écran Total Lyon, Stop 5G Lyon et Génération Lumière.
Lyon
les débats se sont tenus à la Maison de l’Écologie dans la soirée du lundi. Une quarantaine de personnes s’étaient déplacées. Après une rapide présentation des différentes luttes, la discussion a abordé divers aspects de l’extractivisme en lien avec d’autres luttes, but de l’info tour pour permettre leurs coordinations.
Grenoble
une quarantaine de personnes étaient présentes le mardi au local Antigone. La présentation des luttes et le débat qui a suivi, se sont tenus dans le même principe qu’à Lyon et ont eu le même but.
À Grenoble, les 28 et 29 mars, sera organisé un colloque sur le thème « semi-conducteurs : l’impossible relocalisation », qui parlera largement de questions d’extractivistes (parmi les invités confirmés Fabien Lebrun, Génération Lumière, Nicolas Rouillé, Fairphone, Disrupt Tesla…).
Le 30 mars, la grande manifestation annuelle du collectif Stpo Micro qui lutte contre les extensions des usines d’électronique STMicroelectronics et Soitec et l’ensemble de leurs conséquences (rôle néfaste de l’électronique grenobloise qu’il s’agisse de la ressource en eau, des terres, de la numérisation de tous les aspects de la vie et de leurs usages militaro-sécuritaire), se tiendra cette année à Bernin le 31 mars.
Saint-Étienne
Une quinzaine de personnes présentes. Même orientation pour ce mercredi qu’à Lyon et Grenoble pour
un résultat identique, cette rencontre s’est tenue à la Dérive.
Ce qui en ressort
Pendant cette tournée, de multiples pierres issues du champ de différentes luttes, font apparaître l’édification possible d’une future coordination.
À Marseille, l’auditoire très hétérogène et jeune. À Lyon et Saint-Étienne plutôt âgé et homogène. À Grenoble homogène, jeune, mais avec un couple portant la contradiction.
Dans l’ensemble, la même satisfaction entre organisatrices, représentantes, participantes et leurs compagnons masculins.
Une revue présente dans chacune des villes sur les tables de presse « Sans Dessous, Dessus », un apériodique pour chahuter l’extractivisme, dont la lecture est fortement recommandée. Pour la commander : sansdessousdessus@distruzione.org